Meurtre de Grenoble : le directeur de l'hôpital psychiatrique suspendu

La justice et les victimes ne savent pas encore si le meurtrier présumé pourra être jugé. mais une première sanction vient de tomber dans cette affaire : le directeur de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève, près de Grenoble, Michel Gellion, a été suspendu. Après les déclarations deNicolas Sarkozy demandant que les responsabilités de chacun soient établies, le Centre national de gestion, qui gère les hôpitaux au nom du ministère de la Santé, a pris sa décision. Un directeur interrimaire a été nommé.

Il y a quatre jours, Jean-Pierre Guillaud, 56 ans, qui souffre de schizophrénie, s'est échappé de l'établissement. Il avait libre accès aux jardins. L'homme a ensuite pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau, et poignardé au hasard un étudiant en pleine rue. Luc Meunier, 26 ans, est décédé des suites de ses blessures.
_ Jean-Pierre Guillaud avait déjà commis deux agressions similaires.

Jusqu'à présent, il a été considéré comme pénalement irresponsable. Mais cette fois, les suites judiciaires pourraient être différentes. Une expertise rendue hier a conclu qu'il pouvait être entendu par un juge et mis en examen. Elle pourrait intervenir demain matin, pour “homicide volontaire”. Jean-Pierre Guillaud pourrait même se retrouver en détention provisoire. Il se trouve actuellement en chambre d'isolement à l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève.

Mais son sort n'est pas totalement fixé, car une seconde expertise, plus complète, est en cours. Réalisée par un collège d'experts, elle se prononcera de manière définitive sur la responsabilité pénale du meurtrier présumé.

Grégoire Lecalot, avec agences