Mediator : pas de regroupement des procédures
Les victimes du Mediator redoutaient la lenteur de l'instruction au Pôle santé publique de Paris. C'est pour cette raison qu'elles avaient décidé de déposer une seconde plainte à Nanterre pour "tromperie aggravée" et "homicides involontaires". Un regroupement de des deux dossiers était synonyme d'un procès global, qui n'aurait pu avoir lieu avant plusieurs années.
La Cour de cassation a donc tranché : il n'y aura pas dessaisissement des trois citations directes déposées au tribunal correctionnel de Nanterre. Elles donneront donc lieu à un premier procès pénal dans l'affaire du Mediator, vraisemblablement au printemps 2012. Ces citations visent le groupe Servier, son fondateur de 88 ans Jacques Servier, ainsi que la société Biopharma, qui a commercialisé le Mediator.
Le Mediator, présenté comme un antidiabétique et souvent prescrit comme coupe-faim, aurait fait entre 500 et 2.000 morts de 1976 à 2009 en France en raison d'effets secondaires cardiaques.
Caroline Caldier, avec agences
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