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Mediator : ouverture d’une enquête préliminaire à Paris

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le médicament Mediator, accusé d’avoir entraîné de nombreux décès. Le tribunal de Nanterre avait ouvert une première enquête. Mais désormais, l'ensemble du dossier est géré par le parquet de la capitale.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Pascal Rossignol)

L’enquête sur les décès liés Mediator est désormais menée à Paris par le pôle "santé publique" du Tribunal de grande instance de la capitale. Un procureur est chargé du dossier, alors que l'enquête, confiée aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), a été entamée en décembre. Pour le moment, une "dizaine de plaintes" ont été déposées à Paris selon une source judiciaire.

Le siège de la société Servier se trouvant dans les Hauts-de-Seine, le Tribunal de Nanterre devait théoriquement se pencher sur l'affaire. Mais le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, a choisi de se dessaisir au profit du parquet de Paris, "les procédures étant potentiellement nombreuses".

Le dossier sera donc désormais géré par des enquêteurs spécialisés dans les questions de santé publique du Parquet de Paris, comme l'espéraient les victimes.

Le Mediator, est un médicament fabriqué par le laboratoire Servier. Il est destiné aux diabétiques en sur-poids et largement détourné comme coupe-faim. Il a été retiré du marché français en novembre 2009.

Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), ce médicament pourrait être à l’origine de 500 à 2.000 décès. Jacques Servier, patron du laboratoire a estimé cette semaine que le médicament n'était responsable que "de trois morts".

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