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Marseille : une crèche fermée à cause de tirs de kalachnikov espère pouvoir rouvrir lundi

Cette crèche est fermée depuis mercredi 18 mai. Des tirs de kalachnikov avaient été tirés en l'air à proximité de la structure, terrifiant la soixantaine d'enfants présents.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Provence
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Cette crèche associative des quartiers nord de Marseille est fermée depuis le 18 mai après que des tirs de kalachnikov ont été tirés en plein air. (FRED CHAPUIS / RADIO FANCE)

Les parents d'une crèche associative des quartiers nord de Marseille dans le 15e arrondissement espèrent pouvoir remettre leurs enfants dans la structure lundi prochain, rapporte France Bleu Provence mardi 24 mai. C'est en tout cas l'intention formulée  lundi soir lors d'une réunion qui s'est tenue en préfecture des Bouches-du-Rhône, en présence notamment des élus marseillais, des représentants de la crèche et des parents.

Cette crèche est fermée depuis mercredi dernier, après des tirs de kalachnikov en l'air à proximité de la structure, et alors qu'une soixantaine d'enfants étaient présents ainsi qu'une quinzaine de personnels. Ces tirs n'ont pas fait de blessés mais ont provoqué une grande frayeur chez les petits. Les parents ont dû récupérer leurs enfants apeurés.

Des enfants terrorisés

Des témoignages recueillis par France Bleu Provence montrent la violence de la scène. "Elle a eu très, très peur", raconte Sabrina, maman d'une petite Mila âgée de deux ans. "Elle m'a dit 'boum, boum' (sic). Malheureusement ce n'est pas la première fois qu'elle entend ça, mais cette fois-ci, elle était terrorisée la petite". 

Les puéricultrices aussi témoignent auprès de France Bleu Provence. "On devait rassurer les enfants, explique Médina, l'une des puéricultrices. Ils ne comprenaient pas : c'est quoi ce 'boum', tata ? C'est quoi ce 'boum' ?"

"Il y a des enfants qui se sont enfermés dans les toilettes en me disant : 'Tata, je ne veux pas sortir, j'ai peur'."

Médina, puéricultrice

à franceinfo

"D'autres dormaient et se sont réveillés en sursaut !, poursuit la puéricultrice. Pour les rassurer, je leur ai dit que c'était des feux d'artifice".

La police a dû intervenir pour sécuriser la sortie des enfants à l'arrivée des parents. Lors de la réunion organisée lundi en préfecture, il a notamment été décidé que l'actuel gestionnaire Ti Frioul de cette crèche associative laisserait la main à la Ligue de l'Enseignement.

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