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Marne: un bijoutier en garde à vue après avoir tué son agresseur

Un bijoutier du centre-ville de Sézanne a fait feu avec son fusil sur un homme venu le braquer vers 16h30 ce jeudi, selon le procureur. Il est en garde à vue. L'agresseur a été pris en charge par les secours mais il n'a pas survécu à ses blessures. Un ou deux complices seraient en fuite. Le plan Epervier a été déclenché.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (IDÉ)

A 16H30 "un malfaiteur est entré dans la boutique et a demandé à ce qu'on lui montre des bijoux" a indiqué le procureur, Christian de Rocquigny. Le bijoutier a alors jugé l'homme "pas très clair ", il "est probablement descendu avec une arme" et a tiré "à quatre reprises avec son pistolet automatique de calibre 9 mm" . Le braqueur était lui armé d'un gomme cogne. Ensuite, "un ou deux malfaiteurs (qui) attendaient dehors ont pris la fuite en voiture ". Les gendarmes de la
section de recherches de Reims ont alors déclenché le plan Epervier.

Le braqueur touché est "mort sur place à 17h30, malgré l'arrivée des secours ", ajoute Christian de Rocquigny. Le bijoutier a été placé en garde à vue. Les enquêteurs vont tenter de préciser les faits et de savoir si l'homme de 54 ans a agi en état de légitime défense.

D'après le poissonnier de la commune, cette bijouterie a déjà été braquée il y a six mois. "Ils avaient refait à fond la bijouterie il y a trois quatre mois, elle est toute neuve. Ils avaient investi dans des caméras, un sas de sécurité. Ils s'étaient mis à la page ", a-t-il expliqué. Le bijoutier était apparemment un "tireur de cible " qui "fréquentait le stand de tir ".

Un de ses collègues, joint par France Bleu Champagne avoue que ce drame est la preuve que la profession est trop souvent la cible d'agressions à répétitions et qu'il "n'y a pas de volonté de prévention ".

Soutien des réseaux sociaux

Cette histoire rappelle celle du bijoutier de Nice qui avait tué son braqueur en septembre dernier. Beaucoup de personnes s'étaient mobilisées sur les réseaux sociaux. La question de la légitime défense avait été posée et une partie de l'opinion avait soutenu le bijoutier.

Le cas du bijoutier de Sézanne semble également émouvoir les internautes. Des appels ont été lancés sur Facebook dès jeudi pour le soutenir, comme "Soutien au bijoutier de Sézanne #lesfrançaisenontmarre".

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