Marina Petrella : les sœurs Bruni ont plaidé auprès de Sarkozy
C’est une partie de jeu des 7 familles au cœur des années Brigades rouges.
_ Au lendemain de l’annonce par l’Elysée de la décision du chef de l’Etat, on apprenait ce matin à la lecture de Libération le rôle joué dans cette affaire par Carla Bruni Sarkozy et par sa sœur.
Dans la famille Bruni-Tedeschi-Sarkozy, l’épouse :
_ C’est en effet la Première elle-même qui est allé annoncer la bonne nouvelle à Marina Petrella, sur son lit d’hôpital. Carla Bruni Sarkozy affirme en outre avoir trouvé l’ex-activiste d’extrême-gauche "très affaiblie, mais très calme".
Ensuite la sœur :
_ L’actrice Valeria Bruni Tedeschi précise avoir joué un rôle d’alerte auprès de son beau-frère. "J’ai été parmi les gens qui l’ont soutenue (…) et j’ai juste essayé de donner mon avis à ma sœur, qui a donné son avis à son mari (…) j’ai donné ces informations qui ont peut-être été un tout petit peu importantes pour qu’il (Nicolas Sarkozy) prenne la décision", ajoutait ce matin sur Europe 1 Valeria Bruni Tedeschi. Une intervention d’autant plus symbolique, que la famille Bruni Tedeschi a été victime des Brigades rouges dans les années 70.
En Italie, l’association des victimes du terrorisme annonce son intention d’aller manifester devant l’Elysée le week-end prochain. Un train spécial sera affrété avec, à bord, "les membres des nombreuses familles détruites par la douleur et accablées par le manque d’intérêt à leur encontre", précise l’association.
Et la presse italienne fait une large place aux réactions politiques. "Appliquer la clause humanitaire à une terroriste condamnée pour homicide (…) ressemble à une mauvaise plaisanterie", commente un membre du parti de Silvio Berlusconi.
En France, la droite serre les rangs derrière le président. Tandis qu’à gauche, si on se satisfait de l’annulation de l’extradition de Marina Petrella, on aurait préféré que la décision soit pleinement assumée.
Marina Petrella se pensait protégée par l’asile de fait, accordé par la France aux réfugiés italiens depuis 1981 par François Mitterrand. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1992 et réfugiée en France depuis 1993, Marina Petrella, 54 ans, a été arrêtée en août 2007 et remise en liberté sous contrôle judiciaire il y a quelques semaines, pour raison de santé. Entre temps, Nicolas Sarkozy avait écrit à son homologue italien pour demander la grâce de l’ancienne activiste des Bridages rouges.
Gilles Halais avec agences
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