Manuel Noriega jugé à Paris pour blanchiment
Cela faisait longtemps que la justice française voulait entendre Manuel Noriega. Longtemps qu'elle souhaitait en savoir plus sur ces 15 millions de francs (2,3 millions d'euros) provenant du cartel de Medellin.
_ De l'argent de la drogue que Manuel Noriega aurait blanchi en France via la Bank of Credit and Commerce International, un établissement fermé en juillet 1991 pour fraude internationale.
La France avait condamné une première fois l'ancien dictateur à 10 ans de prison. C'était en 1999. Absent, il avait été jugé par défaut.
_ Emprisonné depuis 1990 aux États-Unis, il vient d'être extradé vers la France. A peine le sol français foulé, le 26 avril, il a fait opposition de son jugement et demandé à être rejugé. Ce que la loi l'autorise à faire.
Pour le moment, Manuel Noriega n'a pas dit grand chose aux juges. Mis a part son identité. Aujourd'hui l'audience sera essentiellement consacrée à l'examen de demandes de nullités déposées par ses avocats.
_ C'est plutôt demain que "Face d'ananas" son surnom en raison de son visage grêlé, devrait s'exprimer. Jusqu'à présent, il a toujours dit que ces 15 millions de francs ne provenaient pas du trafic de drogue, mais de l'héritage de son père.
Le réquisitoire est attendu mercredi. La décision devrait ensuite être mise en délibéré à l'automne. En attendant, Manuel Noriega continuera de dormir en prison. Ce qu'il fait depuis 20 ans maintenant.
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