MAM : les viticulteurs coupables "d'une tentative d'homicide"
Décidément, la journée de manifestation des viticulteurs du Languedoc-Roussillon a bel et bien tournée au vinaigre hier soir. Elle avait pourtant bien commencé : 5 à 10.000 personnes rassemblées à Montpellier, pour dire leur mal-être, un rendez-vous décroché à Paris lundi avec le ministre de l'Agriculture. C'est en fin de soirée que les choses ont, semble-t-il, dégénéré.
Passe encore que des dégradations aient pu être commises contre divcerses agences bancaires ou des supermarchés ; ce qui a fait sortir de ses gonds la ministre de l'Intérieur aujourd'hui, ce sont les violences commises à l'encontre d'un groupe de gendarmes.
Que s'est-il passé précisément ? Les faits se sont produits à Montagnac, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Montpellier. Au moment où un groupe de viticulteurs revenait de la manifestations. Cagoulés et armés de battes de base-ball, quelque 180 personnes s'en sont violemment pris à deux voitures de gendarmes.
_ La première a pu s'échapper, la seconde a donc été renversée, avant que les manifestants n'y mettent le feu. Les six gendarmes à bord ont pu s'extraire à temps.
L'affaire n'en restera donc pas là, pour Michèle Alliot-Marie. “On ne peut pas exprimer son désespoir avec le risque de faire mourir et en mettant en jeu la vie de gendarmes. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas eu d'interpellations qu'il n'y aura pas de suites judiciaires, il n'y a pas d'impunité quand il y a destruction.”
Guillaume Gaven avec agences
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