Lormont : la folie à l'origine du meurtre
L'homme, armé d'un revolver, a été "neutralisé", devant l'appartement de sa mère. A l'intérieur de l'appartement, les policiers du GIPN ont retrouvé le corps de la mère, âgée de 56 ans, tuée à l'arme blanche et dont une jambe avait été sectionnée. Guislain Yakoro, né en République centre-africaine, "au passé psychiatrique très lourd", selon son avocat Me Bernard Condat, avait sauvagement tué un co-détenu de la maison d'arrêt de Gradignan (Gironde) en mars 2001. Il avait été incarcéré à Gradignan fin 2000 après avoir agressé deux policiers et s'être retranché dans un appartement avec une arme. A l'époque, bien qu'ayant déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, il avait en effet été jugé responsable de ses actes et écroué. Il avait finalement bénéficié en novembre 2001 d'un non-lieu pour raisons psychiatriques, a indiqué le procureur. Une expertise avait conclu qu'il souffrait de troubles graves et ne pouvait être considéré comme responsable de ses actes.
Guislain Yakoro avait dans un premier temps été admis dans l'unité pour malades difficiles (UMD) de l'hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde), réservée aux malades considérés comme dangereux. Selon les premiers éléments de l'enquête, son régime avait été modifié en juin 2005 mais il était resté à Cadillac "hospitalisé d'office". Il bénéficiait à ce titre, semble-t-il depuis fin 2005, de "permissions régulières" qui s'étaient déroulées tout à fait normalement, a précisé le procureur. L'homme était présent dimanche au domicile de sa mère dans le cadre d'une permission de sortie pour le week-end, a-t-on indiqué de sources policières.
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