Livret A : plainte du Crédit Agricole, "surprise" de la Caisse d'Epargne
"Nous sommes face à des opérations globales d'intimidation de la clientèle", lance le directeur général de la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA). A en croire Joseph d'Auzay, les banques "historiques" du Livret A déploieraient "un véritable arsenal défensif" pour empêcher leurs clients d’aller frapper à la porte de la concurrence avec leurs économies sous le bras.
La FNCA cite pêle-mêle des "exigences illégales", des "déplacements imposés" en agence "contraires à la réglementation" ou encore des "délais légaux non respectés" (15 jours au maximum).
Quelque 20% des demandes de transfert de Livret A vers d’autres établissements financiers seraient ainsi découragées. Une entrave à la libre concurrence dénoncée, pour l’instant, par le seul Crédit Agricole qui a décidé de saisir la justice. Des plaintes ont été déposées auprès des tribunaux de commerce en Languedoc, en Ile-de-France et au plan national. Les caisses régionales du Crédit agricole ont également officiellement saisi la Banque de France et les services de répression des fraudes.
Fin février, l’AFUB (association française des usagers des banques) avaient déjà accusé les distributeurs "historiques" du Livret A d’opposer des "résistances" aux demandes de transfert.
Si la plainte du Crédit Agricole ne vise dans un premier temps que la Caisse d’Epargne, la Banque Postale et le Crédit Mutuel ne seraient pas non plus blancs comme neige. Les trois banques "historiques" du Livret A ont perdu leur monopole le 1er janvier, et toutes les banques peuvent désormais proposer et héberger ces produits d’épargne ultra-populaires.
Gilles Halais avec agences
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