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L’ex-comptable de Liliane Bettencourt apporte ses éclaircissements

Réentendue ce mercredi par les policiers, Claire Thibout s’est montrée moins affirmative que dans ses propos révélés par le site Mediapart. Mais l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt confirme l’essentiel : le gestionnaire de fortune de l’héritière l’Oréal lui a bien demandé 150.000 euros qu’il comptait remettre à Eric Woerth.
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Non, Claire Thibout n’a pas vu Nicolas Sarkozy recevoir d’enveloppes en main propre chez les Bettencourt. Dans ses dernières déclarations aux enquêteurs, (voir le PV d’audition publié en intégralité sur le site de Mediapart) l’ancienne comptable précise : "Je n'ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m'a demandé si M. Sarkozy venait à la maison (avant qu'il soit président) et s'il avait touché des enveloppes. Je lui ai répondu que c'était possible."

Si Claire Thibout revient en effet sur certaines de ses déclarations, elle maintient ses premières accusations. Devant les enquêteurs et lors de sa confrontation avec Patrice de Maistre en début de soirée, elle ne se rétracte pas. Le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt lui a bien demandé de retirer 150.000 euros. Puis lui a confié qu’il devait remettre cet argent à Eric Woerth lors d’un dîner auquel elle n’a pas assisté.

L'avocat de Claire Thibout, Me Antoine Gillot, dénonce "un acharnement du parquet de Nanterre" contre sa cliente "pour la faire revenir sur ses déclarations".

Après la publication d’extraits de cette audition ce matin, l’Elysée estimait que l’ex-comptable avait "totalement disculpé" Nicolas Sarkozy et Eric Woerth des accusations de financement illégal. Allant même jusqu’à affirmer que Claire Thibout avait été "totalement manipulée par Mediapart."

L'exécutif espère par ailleurs que le rapport que doit publier l'Inspection générale des finances (IGF) sur le rôle joué par Eric Woerth dans le volet fiscal de l'affaire permettra de conforter le ministre du Travail. Ce rapport d'abord attendu vendredi sera finalement rendu lundi "au plus tard", a indiqué le chef de l'IGF dans un communiqué.

Caroline Caldier avec agences

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