Les trois collégiennes ont bien été menottées (source policière)
L’affaire avait déclenché une polémique nationale et de nombreuses réactions sur notre forum.
Trois collégiennes avaient été placées en garde à vue la semaine dernière dans un commissariat du XXème arrondissement de Paris. Pendant leur transfert entre le commissariat et un cabinet médical, les adolescentes avaient déclarées avoir été menottées dans le fourgon de police.
Information démentie à l’époque par la préfecture de police de Paris, mais confirmée aujourd’hui par une source policière qui corrobore donc la version des familles. Chantal, la mère de l’une des jeunes filles, avait déclaré à la presse "lorsque nous, les parents, sommes venus les rechercher à 20H00 au commissariat, elles nous ont toutes parlé des menottes alors qu'elles n'avaient pas pu se concerter".
Selon cette même source policière, les premiers éléments de l’enquête de l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices") vont dans ce sens. L'IGS a établi que ce "menottage" n'a pas été effectué dans le commissariat où avait lieu la garde à vue, mais par des policiers qui ont transporté les collégiennes, dans un véhicule de police, pour un examen médical obligatoire.
Les trois jeunes filles ont été placées en garde à vue pendant dix à douze heures la semaine dernière dans un commissariat parisien après une bagarre dans leur collège.
Troyes : deux adolescents menottés dans un bus
Dans le même temps, à Troyes, deux adolescents de 13 et 14 ans se sont retrouvés menottés par des policiers après avoir été contrôlés dans un bus de l'agglomération sans titre de transport valide (ils possédaient une carte de transport scolaire, non valide pendant les vacances).
Information confirmée par les familles et la police. Ce sont les contrôleurs qui ont fait appel aux policiers pour vérifier l'identité des deux jeunes.
Les deux adolescents ont été menottés par les fonctionnaires de police sur
la voie publique, car ils se trouvaient "dans un endroit assez passant, où ils
étaient susceptibles de prendre la fuite" comme le prévoit la procédure, a
précisé le directeur départemental de la Sécurité publique de l'Aube, Mathieu Bernier.
Ils ont été conduits au commissariat, où ils ont été menottés à un banc, avant que leurs parents ne viennent les chercher une demi-heure plus tard.
Toujours selon M. Bernier, les deux adolescents ont été menottés à un banc car ils ne pouvaient alors pas être surveillés en permanence, en raison d'un nombre
important de mouvements au commissariat, dont les locaux sont particulièrement
exigus.
Une enquête interne a été ouverte.
Virginie Salanson, avec agences
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