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Les réactions aux annonces de Sarkozy

Après l'annonce d'une série de mesures répressives, dans un discours aux accents sécuritaires signé Nicolas Sarkozy, le secrétaire national du PS à la Sécurité, Jean-Jacques Urvoas, estime que celui-ci a parlé "{pour faire oublier son échec}" sur la sécurité. _ Dans la majorité, en revanche, on estime que ce discours fera date , et constitue "{un acte fort attendu par les Français}".
Article rédigé par franceinfo
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Attention à "ne pas ajouter la crise à la crise" Michel Destot, maire PS de Grenoble

Après le discours de Nicolas Sarkozy dans sa ville, le maire socialiste de Grenoble "se méfie de ces déclarations sécuritaires". Le risque pour lui est de stigmatiser encore une population, une ville, un quartier, une agglomération.

"C'est à la hauteur de ce qu'on avait demandé" Daniel Chomette, policier grenoblois

Ce membre du syndicat SGP/police FO à Grenoble a été touché d'entendre le chef de l'État déclarer qu'il était hors de question que la police recule.

"Le président de la République flirte avec l'extrême-droite" Marylise Lebranchu, PS

Selon l'ancienne ministre socialiste de la Justice, "on nage en eau trouble, il est temps de retrouver de la sérénité". "Que ce soit un Français d'origine étrangère ou un Français de souche qui commette l'assassinat d'un policier, il n'y a pas de différence".
_ La député du Finistère craint une montée du FN. "J'ai trop mal vécu 2002, pour ne pas être inquiète de 2012", dit-elle.

"Il agite les refrains des années 30" LDH

"On est dans la manière la plus insupportable d'attiser la haine en
désignant ces étrangers qui viennent manger notre pain", dénonce Michel
Tubiana, président de la Ligue des droits de l'Homme. Au sujet des prestations supposées touchées par les immigrés, que le chef de l'État voudrait faire évaluer, il s'agit d'"un fantasme", dit-il, expliquant que beaucoup d'étrangers en France travaillent à des travaux pénibles, en payant des cotisations dont ils ne percevront pas les fruits.

"Quel lien entre les problèmes de violence à Grenoble et les étrangers sans papiers ?" Cimade

"On fait un amalgame banlieue, immigration et délinquance qui n'est fondé
sur rien", explique Jérôme Martinez, le secrétaire général de cette ONG d'aide aux immigrés. "Aucun étranger n'a été expulsé parce qu'il n'y avait pas
d'étranger impliqué (...) C'est encore de la manipulation de l'opinion."

"Pouvoir retirer la nationalité française, c'est un signe fort" Éric Ciotti, UMP

Pour le député UMP des alpes-Maritimes, "le Président de la République n'en fera jamais trop en la matière".

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a lui ironisé sur l'emploi du
mot "guerre" par le président, rappelant que "la guerre contre le terrorisme,
c'est la terminologie des néo-conservateurs américains et de Georges Bush avec
le peu de succès que l'on sait".

"C'est déjà prévu dans notre code de la Nationalité" Bruno Gollnish, FN

Selon le député européen et vice-président du FN, il ne faut pas seulement déchoir, il faut "expulser". Les électeurs frontistes, selon lui, ont été "trompés".

CQ

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