Les pompiers relaxés au procès de l'incendie de Chambéry
Le tribunal correctionnel de Chambéry a suivi le réquisitoire du procureur de la République, qui estimait "qu'aucune faute de nature pénale ne pouvait être reprochée au service départemental d'incendie et de secours de Savoie". Le SDIS a donc été relaxé aujourd'hui. C'était la première fois, en France, que des pompiers comparaissaient pour "homicides involontaires".
En cause, un incendie survenu à l'hiver 2002 dans le centre historique de Chambéry. Delphine, 19 ans et Jonathan, 17 ans, sont morts dans les flammes qui ont ravagé leur immeuble. Les deux jeunes gens ont bien appelé les secours, mais leur appel a été mal transmis : les pompiers sur le terrain n'ont pas su qu'ils se trouvaient coincés à l'intérieur du bâtiment.
Selon les experts, Delphine et Jonathan "étaient à la fin de leur appel téléphonique en état de coma irréversible". Il n'y a donc, selon le président de la cour, pas de causalité entre les fautes effectivement commises par les pompiers et la mort des deux jeunes gens.
A l'origine de l'incendie, un cierge étincelant qui met feu à un sapin de Noël situé dans l'appartement en-dessous du leur. La société importatrice et la société distributrice de ces cierges, ainsi que leurs dirigeants respectifs, ont aussi été relaxés.
Une relaxe générale, sans possibilité d'appel, qui a causé la colère des familles des victimes.
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