Les magistrats "blanchis" appellent à la reprise des audiences
Le retour à la normale dans les tribunaux est imminent... ou presque. Après avoir renvoyé les audiences, certains depuis dix jours, les syndicats ont jugé hier soir que les conditions étaient requises pour reprendre le chemin des prétoires, "par souci du justiciable", a indiqué Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature.
LA MOBILISATION CONTINUE
Les syndicats restent toutefois mobilisés par "solidarité" avec les services pénitentiaires, seuls mis en cause par les enquêtes internes. Le syndicat de la magistrature entend par exemple continuer à "faire remonter à la Chancellerie" toute information sur "l'état de délabrement de la justice". L'USM de son côté appelle à faire la grève du zèle : pas d'audience sans greffier, ni d'audience dépassant les six heures... Le syndicat compte aussi organiser une journée nationale d'action aux alentours du 24 mars.
_ De leur côté, les magistrats du Tribunal de grande instance de Paris ont voté ce matin le renvoi des audiences jusqu'à demain soir. La reprise du travail ne se fera que jeudi à Nantes également.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a reçu hier après-midi pendant près de trois heures les syndicats de la magistrature et des services pénitentiaires, pour leur communiquer les résultats des enquêtes administratives. Seuls mis en cause, les services sociaux, censés assurer le suivi de Tony Meilhon, après sa sortie de prison. Il a évoqué des " carences manifestes au niveau de l'organisation des services et dans la circulation de l'information entre les différents acteurs", "des choix inadaptés sur l'affectation des moyens", des "charges de travail lourdes". Un agent de probation notamment est montré du doigt, mais se défend de tout manquement (LIRE NOTRE ARTICLE ICI).
_ Y aura-t-il des sanctions ? Le garde des Sceaux a dit qu'il prendrait ses "responsabilités" et ferait part "dans les prochaines heures de (ses) conclusions".
Enfin, deux autres inspections ont été menées dans la police et la gendarmerie. Selon une source policière, l'IGPN (la "police des polices") n'a relevé ni "dysfonctionnement" ni "faute grave" des policiers.
Cécile Quéguiner, avec agences
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