Les cinq Français de Guantanamo relaxés
Le 19 décembre 2007, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné
Brahim Yadel, 37 ans, à 5 ans d'emprisonnement, dont 4 avec sursis, et Mourad Benchellali, 26 ans, Nizar Sassi, 27 ans, Khaled Ben Mustapha, 35 ans, et Redouane Khalid, 39 ans, à 4 ans de prison, dont 3 avec sursis. Un sixième prévenu avait alors été relaxé. Les cinq condamnés avaient fait appel de cette décision. La cour leur a donc donné raison. Ils sont libres compte tenu de la détention provisoire déjà effectuée. Ils étaient absents mardi du jugement d'appel.
Il leur était reproché d'avoir rejoint l'Afghanistan entre 2000 et 2001, en vue de préparer des actes terroristes. Ils ont alors été arrêtés et emprisonnés entre deux et trois ans au camp américain contesté de Guantanamo. Un camp dont la fermeture a été annoncée par le nouveau président américain Barack Obama dès son entrée en fonction le mois dernier.
Infirmant le jugement de première instance, la 10e chambre de la cour
d'appel de Paris a considéré que "la procédure d'enquête était irrégulière" à travers des interrogatoires controversés menés à Guantanamo par les services français de contre-espionnage, entre 2002 et 2004. Les juges d'appel ont annulé ces procès-verbaux d'interrogatoire et estimé "qu'aucun élément ne (permettait) d'établir" la culpabilité des prévenus, dont le parquet général avait demandé la confirmation de la condamnation.
Anne-Laure Barral, avec agences
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