Les cas de tuberculose à la CRS 20 ne sont pas liés à leur mission à Calais, explique un syndicaliste
Un fonctionnaire de cette unité a contracté la maladie mi-mai. Quatre autres collègues sont positifs au contact.
Les cas de tuberculose au sein de la CRS 20 de Limoges (Haute-Vienne) n'ont rien à voir avec leur mission à Calais (Pas-de-Calais). Révélée par France Bleu Limousin, cette épidémie – un fonctionnaire est malade, quatre autres présentent des traces de contact avec l'agent pathogène – a rapidement suscité quelques fantasmes.
Ces CRS sont en effet en ce moment en mission autour de la ville, où les conditions sanitaires dans les camps de migrants qui attendent de passer en Angleterre sont déplorables. "La compagnie est à Calais, mais le premier cas a été détecté il y a un mois et demi, il n'y a pas de lien", explique Olivier Candille, délégué régional Midi-Pyrénées du syndicat Alliance, contacté par francetv info (Limoges se trouve dans sa zone syndicale).
"Il aurait contracté ça lors de travaux de rénovation"
Selon lui, le premier cas a été détecté le 13 mai alors que les hommes de la CRS 20 sont arrivés à Calais le 9 juin. "A priori, le premier malade aurait contracté ça lors de travaux de rénovation sur une vieille maison, mais l'enquête est toujours en cours", poursuit Olivier Candille. Dans cette affaire, le syndicat demande simplement que les 130 hommes de l'unité subissent un dépistage, afin de les rassurer. Pour le moment, une vingtaine d'agents, proches du premier malade, ont été examinés.
Le policier ajoute que la tuberculose ne fait pas partie des problèmes sanitaires qui inquiètent les CRS intervenant auprès des migrants. "On a d'autres soucis, comme la gale sur des personnes interpellées, mais il n'y a pas encore de cas avérés chez les agents", explique-t-il. Le syndicaliste s'inquiète davantage des "7 ou 8" cas de légionellose constatés dans le cantonnement de CRS de Pondorly (Val-de-Marne).
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