Les caricatures de Mahomet à nouveau devant la justice... pour rien ?
Une longue demi-journée d'audience plus tard, que reste-t-il de “l'affaire” des caricatures de Mahomet ? Beaucoup de bruit, beaucoup d'agitation, et pas grand-chose.
_ Relaxé il y a un an, Charlie Hebdo le sera sans doute à nouveau, en appel. Le ministère public n'a fait que demander la confirmation de la relaxe, prononcée en première instance.
Il ne restait plus que deux parties civiles, l'Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale. Mais celle-ci a été écartée par la cour d'appel, sa constitution de partie civile jugée irrecevable parce que n'ayant aucune base française.
_ Restait donc l'UOIF, qui a réclamé 30.000 euros de dommages et intérêts.
Pour le reste, le débat a porté sur les trois dessins attaqués. Si on ne les avait pas publiés, “on en aurait fait une espèce de tabou incroyable, un puits à fantasmes”, s'est défendu Philippe Val, le directeur de la publication de Charlie Hebdo.
Pour l'avocat de l'UOIF, le tribunal, en première instance, n'est pas allé assez loin dans sa réflexion juridique : selon lui, ces dessins visent bel et bien “à présenter tous ceux qui se
revendiquent de la religion musulmane comme des croyants qui adhèrent à l'idéologie de la violence”".
_ Une idée bien sûr récusée par Philippe Val: “Les musulmans sont tout à fait capables de prendre conscience du ridicule de leurs extrémistes.”
La cour a mis sa décision en délibéré au 12 mars.
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