Les avocats d’Yvan Colonna cherchent à torpiller la lettre de menaces
"Irrecevable ". Quatre jours après la révélation de la lettre de menaces attribuée à Yvan Colonna, ses avocats cherchent à disqualifier ce document plutôt embarrassant pour le berger corse. Il y promet "la guerre" à l’un des membres du commando s’il ne l’innocente pas au cours de ce troisième procès, treize ans après l’assassinat du préfet Erignac à Ajaccio. Un courrier transmis au tribunal vendredi dernier par le directeur de la police judiciaire, Christian Lothion, sévèrement pris à parti par la défense lors de son audition ce mardi.
"Nous demandons à la Cour d'écarter ce document parce que c'est un faux", a lancé Me Antoine Sollacaro. Pour l’avocat du berger corse, le policier s’est comporté en "barbouze". "Il nous faut le nom de votre informateur, sinon, c'est contre vous que nous allons (...) déposer plainte pour faux et usage de faux (...) et vous en subirez les conséquences !", s’est emporté l’avocat.
"Si c'est un faux, je l'assumerai" , a rétorqué Christian Lothion. Cependant, le patron de la PJ n'a pas apporté de détails sur l’authenticité de l’auteur de cette lettre. Elle "m'a été remise par quelqu'un que je connais professionnellement", a-t-il précisé, en ajoutant qu’il n’avait pas eu accès au document original de la lettre.
Mais pour la famille Erignac, il n’y a pas doute : c’est bien "la main d'Yvan Colonna. La lettre montre ce qu'est sa personnalité (...) et nous rappelle que le tueur, c'est lui !", a déclaré l’avocat Me Yves Baudelot.
_ De son côté, le berger corse est resté muet pour l'audience, pas un mot sur l'existence ou le contenu de cette lettre.
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