Le transport de fonds "low cost" en question place Beauvau
Il ne portait pas de gilet pare-balles. Un convoyeur de la société TAS a été grièvement blessé, le 4 juin dernier, dans l'attaque d'un fourgon blindé. Les syndicats y voient un symbole du transport de fonds "low-cost" : des prix et une sécurité au rabais.
"Il y a des sociétés qui font n'importe quoi et qui mettent la vie des convoyeurs en danger. Cela se sait et il faut un drame pour qu'on s'en inquiète ", dénonce un professionnel du secteur.
Une société sur 10 concernée
"Il faut bien que ces sociétés, qui pratiquent des prix dérisoires, trouvent un moyen de rogner ensuite sur quelque chose ", détaille Franck Lhomme, délégué CGT du transport de fonds. La protection mais aussi la formation, les horaires... des pratiques qui ternissent l'image de la profession, même si elles sont minoritaires.
"Les grandes sociétés ne sont pas problématiques et elles représentent 90% du marché ", tempère Alain Bauer, président du Conseil national des activités privées de sécurité.
Les syndicats demandent un durcissement de la réglementation pour éviter une généralisation des dérives, qui exposeraient davantage encore de convoyeurs.
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