Le ras-le-bol des policiers d'Amiens
Après les violences urbaines de 2012 et le classement d'Amiens Nord en zone de sécurité prioritaire, les policiers espéraient des moyens : les cellules de garde à vue ont bien été refaites au commissariat, mais la plomberie est dans un état déplorable, comme au service d'intervention, qui compte 21 policiers : "Ca fait déjà un an qu'on n'a plus d'eau chaude ", décrit Steeve, l'un des fonctionnaires du service. "Dans les toilettes, il n'y a plus d'eau. Il faut remplir un seau d'eau. On ne demande pas que ce soit le luxe, mais que ce soit correct ".
A chaque demande, les policiers ont la même réponse : pas de moyens. Le service d'intervention, implanté dans 150 mètres carrés, devrait déménager en fin d'année, mais dans un bâtiment plus petit : 50 mètres carrés. Et puis il y a les problèmes de voitures. Stéphane Fiévet est responsable du syndicat SGP police FO à Amiens : "Des efforts ont été faits ces derniers mois pour avoir un parc automobile correct. Mais ça reste insuffisant. J'ai l'exemple de la BAC cet été, qui tournait en patrouille sur des vélos de la ville, tout simplement parce qu'il n'y avait pas suffisemment de véhicules banalisés pour qu'ils puissent faire leur travail correctement. "
Les policiers espèrent un nouveau commissariat dont on parle depuis plus de 10 ans. Mais il est loin de sortir de terre. Selon la ville, il n'y a aucun projet de l'Etat à l'heure actuelle.
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