Le procureur Eric de Montgolfier relaxé
On a beau être procureur de la République, on n'en est pas moins un justiciable (presque) comme les autres. En tout cas, on peut se voir reprocher certains faits professionnels.
_ C'est ce qui est arrivé à Eric de Montgolfier.
Le procureur de Nice avait été poursuivi devant le tribunal correctionnel de Lyon, parce qu'il avait donné l'ordre de maintenir en détention un voleur de bijoux d'envergure internationale, Jean Herrina, alors que celui-ci bénéficiait d'une ordonnance de mise en liberté.
_ L'affaire remonte à 2003.
A l'audience, le tribunal a estimé qu'aucune preuve ne permettait qu'Eric de Montgolfier ait donné un tel ordre au directeur de la prison. Lequel avait d'ailleurs demandé conseil au parquet : l'ordonnance de mise en liberté était entachée de nombreuses erreurs - et pour le moins compliquée à interpréter.
Relaxe générale, a décidé le tribunal. Pour le procureur, et pour le directeur du centre de détention. Les juges ont estimé qu'il n'y avait pas d'élément intentionnel, et qu'il serait “inéquitable de s'en prendre au lampiste alors que dans cette affaire tout le monde s'est pris les pieds dans le tapis”.
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