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Le procureur de Nanterre bientôt mis en examen ?

Philippe Courroye et Marie Christine Daubigney vont devoir s'expliquer à la suite d'une plainte du journal Le Monde. Le quotidien accuse les magistrats de s'être procuré illégalement des "fadettes" -des relevés téléphoniques- de trois de ses journalistes. _ Le procureur Courroye aurait voulu prouver que la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, qui menait des investigations parallèles aux siennes dans l'affaire Bettencourt, était en relation directe avec la rédaction. _ Dans ce volet de l'affaire, les deux premiers policiers de France, Bernard Squarcini, patron de la DCRI, et Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, sont aussi convoqués.
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La guerre entre la juge et le procureur risque de coûter cher à ce dernier. Philippe Courroye n'aurait pas respecté la nouvelle loi sur la protection des sources de la presse. Avec son adjointe Marie-Christine Daubigney, il est convoqué par une juge parisienne en vue d'une possible mise en examen. Ils pourraient être poursuivis pour "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique et collecte de données personnelles par moyen frauduleux, déloyal et illicite".

"Je suis serein, j'en ai vu d'autres", confiait la semaine dernière le magistrat interrogé sur une possible mise en examen.
_ Le quotidien estime que Philippe Courroye, proche de Nicolas Sarkozy, aurait violé la loi en demandant à la police d'enquêter sur plusieurs de ses journalistes, notamment Jacques Follorou, Gérard Davet et Raphaëlle Bacqué à l'été 2010 et de se procurer leurs "fadettes" (factures détaillées de téléphone).

Frédéric Péchenard se défend

Le commissaire divisionnaire Stéphane Tijardovic, qui avait adressé pour la DCRI la réquisition à Orange, ne sera pas mis en examen a priori mais entendu en qualité de témoin assisté. Bernard Squarcini, patron de la DCRI, et Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, deux proches de Nicolas Sarkozy, sont également convoqués comme témoins assistés fin octobre.

_ Ces trois personnes ont obtenu remise des factures détaillées du téléphone de Gérard Davet après un article en juillet 2010 relatif à une déposition dans l'enquête Liliane Bettencourt, mettant en difficulté le ministre du Travail d'alors, Eric Woerth.

Caroline Caldier, avec agences

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