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Le procureur confirme que Mohamed Merah a filmé toutes ses tueries

Le procureur, lors de sa conférence de presse à Toulouse, a confirmé avoir vu les vidéos dans lesquelles "on le voit abattre ses victimes". Mohamed Merah aurait même confié aux enquêteurs les avoir postées sur le web. Sans que l'on puisse encore le confirmer.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Il existe donc bien des vidéos des trois tueries de Toulouse et Montauban. Mohamed Merah portait une caméra sanglée au torse. Le procureur de la République de Paris, François Molins, a affirmé, lors de sa conférence de presse à Toulouse en début d'après-midi, avoir visionné des scènes "particulièrement explicites ".

"Tu tues mes frères, je te tue" 

Et le magistrat raconte : "On le voit au cours de son rendez-vous avec le vendeur de moto s'enquérir de sa qualité de militaire et puis l'abattre de deux balles tout en lui disant : tu tues mes frères, je te tue ". Il s'agissait du premier meurtre d'un parachutiste à Toulouse le 11 mars. Selon le magistrat, on le voit aussi abattre les militaires à Montauban, "dans une scène extrêmement violente ", avant de s'enfuir sur son scooter "au cri de Allah Akbar ". Il existe enfin une vidéo de sa tuerie dans l'école juive de Toulouse lundi matin.

C'est le tueur présumé qui aurait permis lui-même aux enquêteurs de retrouver le sac transportant sa caméra Go Pro. Il aurait aussi confié avant sa mort "avoir posté les vidéos tournées " sur le web, mais on ne sait pas où sur internet et quand, a-t-il ajouté.

Merah tué d'une balle dans la tête

François Molins a enfin expliqué les circonstances exactes de l'assaut. Mohamed Merah "continue à avancer, armé, et à tirer, en sautant du balcon, jusqu'à ce qu'il soit atteint mortellement par des tirs en riposte qui sont effectués par les policiers du RAID, qui l'atteignent à la tête ".  Pour François Molins, la réponse policière relève à l'évidence de la légitime défense, car d'après les constatations, "il a tiré une trentaine de coups de feu sur les policiers ". Il portait alors un gilet pare-balles, caché sous une djellaba noire.

Selon le magistrat, "tout a été fait au long des 32 heures [...] pour l'interpeller vivant, et c'est précisément pour ça, dit-il, que l'opération a duré aussi longtemps ". 

Une fois l'assaut achevé, enfin, c'est un véritable arsenal de guerre que les enquêteurs ont retrouvé sur les lieux : trois chargeurs vides de pistolet automatique, un colt.45 près du corps, et des préparatifs pour cocktails molotovs sur le balcon. Précédemment, on avait découvert déjà dans sa voiture de location, de nombreuses armes dont des pistolets mitrailleurs, un revolver python et un fusil à pompe. 

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