Le premier hôpital prison de France attend toujours ses patients
Sa création a été annoncée il y a huit ans, en 2002. Au sein de l’hôpital du Vinatier de Lyon, l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) est censée accueillir des détenus qui souffrent de troubles mentaux. Une structure qui se différencie d’un hôpital psychiatrique classique par ses murs de six mètres de haut.
Tout est prêt pour accueillir les détenus, le personnel a été recruté, les aménagements ont été faits. Mais L’ouverture, prévue début mars puis début avril, a été repoussée à une date ultérieure. Dès lors le personnel, qui travaille sans patient, a été réaffecté dans d’autres services de l’hôpital. La faute à un décret qui n’a toujours pas été signé.
Les 36 employés de l’USHA viennent d’ailleurs de déposer un préavis de grève sans date. Il entrera en vigueur le jour de l’ouverture effective de cette unité.
Les personnels protestent contre le flou administratif qui entoure leur statut. Ils sont tout sauf des gardiens de prison mais doivent se soumettre à des règles qui, selon eux, les empêchent d’exercer correctement leur rôle de médecin.
Ils s’indignent également de la réduction de moitié d’une prime qui leur aurait été promise. Ils pensaient toucher 234 euros. Ils n’en auront sans doute que 117. Inacceptable pour eux. La direction a encore un peu de temps pour régler son premier conflit social.
Virginie Salanson
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