Le pilote évité par l'avion de Fillon renonce à faire appel

Xavier Thiry ne veut pas se lancer dans les acrobaties judiciaires. Condamné le 17 décembre à une suspension de licence de 18 mois et 1.000 euros d'amende, il a décidé de ne pas faire appel.

C'est lui qui, le 28 septembre dernier, avait donné quelques sueurs froides au Premier ministre, François Fillon, et à l'équipage de son Falcon 900 gouvernemental. Aux commandes de son Cessna, un petit avion de tourisme, Xavier Thiry avait pénétré sans s'en apercevoir dans une zone interdite à l'approche de Villacoublay, en région parisienne, et failli croiser la trajectoire d'atterrissage du Falcon ministériel.
_ Le pilote de l'avion officiel avait dû augmenter son altitude de 60 mètres pour être sûr d'éviter l'appareil de tourisme.

Xavier Thiry, qui sur le moment ne s'est rendu compte de rien, avait été placé en garde à vue puis condamné pour “mise en danger de la vie d'autrui par violation manifestement délibérée d'une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence” et “survol d'une zone interdite”. La cour a suivi les réquisitions du ministère public.

Coup de bâton jugé sévère par le pilote et son avocat, qui estiment que le cas n'aurait pas dû se retrouver devant un tribunal, mais demeurer devant la commission de discipline du personnel naviguant.

S'il veut revoler, Xavier Thiry devra repasser ses examens de pilote. Il compte déjà le faire.

Grégoire Lecalot, avec agences