Le docteur Bonnemaison soupçonné d'euthanasie laissé en liberté
Le docteur Bonnemaison est libre. Pourtant, lors de l'audience du 6 septembre dernier, l'avocat général Jacques Defos du Rau avait requis son placement en détention au nom d'un “trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public”.
Poursuivi à l'origine pour les décès de quatre patientes entre avril et août 2011, on reproche aujourd'hui au médecin d'être impliqué dans les décès de trois autres personnes survenus entre juin et début juillet.
Mis en examen le mois dernier pour “empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables”, Nicolas Bonnemaison, 50 ans, a reconnu avoir procédé à des injections létales pour abréger les souffrances des patients.
_ L'accusation lui reproche d'avoir agi seul mais à ce jour aucune des familles n'a porté plainte.
Il a affirmé n'être en rien un militant de l'euthanasie.
Le docteur Bonnemaison a reçu un large soutien d'une partie
du personnel du centre hospitalier de Bayonne, où 400 personnes
se sont rassemblées en sa faveur le 16 août dernier.
La semaine dernière, plusieurs dizaines de personnes sont
encore venues le soutenir devant la cour d'appel de Pau.
Le cas du docteur Bonnemaison a relancé le débat sur l'euthanasie en France, qui divise l'opinion tout comme les médecins.
Le Conseil de l'Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a décidé de ne pas porter plainte, au grand dam de son président Marc Renoux qui a démissionné de ses fonctions. Le Conseil national s'est saisi en revanche du dossier et a décidé d'engager des poursuites disciplinaires.
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