Le coup de filet anti-ETA aurait empêché un attentat
Quand Alexander Uriarte monte dans sa voiture à Vitoria, capitale administrative du Pays Basque espagnol, il ne repère pas les policiers qui le prennent en filature. A travers les Pyrénées, la poursuite conduit en France, dans petit village proche de Perpignan, Montauriol.
Là, Alexander Uriarte identifié comme membre d'un commando de l'ETA, retrouve un autre basque, qui n'est autre que Jordan Matitegi, le chef militaire présumé de l'ETA. Selon le ministre espagnol, l'etarra serait venu prendre des instructions en vue d'un attentat. Le coup de filet est alors déclenché. Il s'abat sur huit autres membres présumés de l'organisation terroriste en Espagne et en France.
Entendu par les policiers Français à Montpellier, Martitegi devrait être ensuite transféré à Paris, en compagnie des deux autres Basques appréhendés en France.
En six mois, il est le troisième chef militaire présumé de l'organisation terroriste à tomber dans les filets de la police. L'opération franco-espagnole d'hier s'inscrit dans ce que le ministre espagnol qualifie de “lutte particulièrement efficace” contre l'ETA. Le dialogue tenté par le gouvernement socialiste outre-Pyrénées appartient désormais au passé. Pour Alfredo Perez Rubalcaba, il existe actuellement des divisions au sein de l'ETA pour savoir s'il faut abandonner la lutte armée. Il espère voir ces coups de boutoir policiers faire pencher la balance en ce sens.
Grégoire Lecalot, avec agences
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