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La traque parisienne du dépeceur de Montréal

C'est son téléphone portable qui pourrait avoir trahi Luka Rocco Magnotta. Il aurait été repéré par une borne relais à Paris. Et la police, depuis, le suit à la trace. Une trace passant par le 17e arrondissement de Paris et Bagnolet en Seine-Saint-Denis.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

De Montréal au 17e arrondissement

Depuis l'aéroport de Roissy où la police française suspectait le présumé tueur canadien d'avoir atterri vendredi 26, sa trace s'était évaporée. Mais la brigade nationale de recherche des fugitifs en a désormais la certitude : Luka Rocco Magnotta est passé par le 17e arrondissement, plus précisément par l'Hôtel des Batignolles où il pourrait avoir dormi en compagnie d'une autre personne. L'établissement depuis a été passé au peigne fin. 

Des témoignages corroborent cette étape parisienne. Le jeune homme à l'allure androgyne aurait aussi commandé un soda en pleine nuit dans un bar du quartier, le patron décrivant aux enquêteurs un client très nerveux qui aurait bu son verre d'un trait, en compagnie d'un autre homme.

Une nuit à Bagnolet (93)

Étape suivante : la police, alertée par un témoin, s'est rendue hier dans un autre hôtel, cette fois à Bagnolet en Seine-Saint-Denis où elle aurait saisi des revues pornographiques et des sacs à vomi de la compagnie aérienne que Magnotta semble avoir emprunté entre le Canada et Paris il y a plus d'une semaine, juste après son meurtre. 

Son mobile repéré dans l'est parisien

Enfin, particulièrement confondant, son téléphone portable aurait été repéré hier par une borne relais dans le quartier de Bastille. De quoi resserer l'étau sur cet ancien acteur de film X soupçonné d'avoir tué et dépecé un étudiant chinois à Montréal. Reste pour la police à déméler la quantité innombrable de témoignages qui lui parvient depuis que son signalement circule. La notice rouge lancée par Interpol décrit un garçon de 29 ans, élancé, 1,78 m pour 61 kilos, aux cheveux noirs et yeux bleus. Il est précisé encore que celui que les médias canadiens surnomment déjà "Canadian Psycho"  est un caméléon, capable de changer de couleur de cheveux, de porter des perruques ou de se travestir.

Si les enquêteurs ont acquis la certitude de son passage dans la capitale, impossible à cette heure de savoir s'il s'y trouve encore. Selon le journal Libération, ils sont cependant convaincus que l'homme est sans doute désormais plus vulnérable, car à court d'argent.  Il pourrait en effet avoir commis deux vols au moins, dont l'un dans une parfumerie. 

 

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