La SNCF renvoyée devant le tribunal, 8 ans après l'incendie du Paris-Munich
À l'origine du sinistre, un steward allemand qui avait laissé des vêtements au dessus d'une plaque chauffante. L'homme aussi est renvoyé en correctionnelle.
L'incendie s'était déclaré vers deux heures du matin, dans sa cabine, située en tête du train de nuit. Le train venait de quitter la gare de Nancy. Pris de panique, cet accompagnateur-veilleur quitte le wagon, pour aller chercher le chef de train. Mais, par réflexe, il verrouille la porte du wagon-lit et enferme les passagers.
_ Douze vont périr, brûlés ou asphyxiés : un enfant, cinq femmes et six hommes. Les autres se sauvent, en brisant avec des moyens du bord les fenêtres de sécurité.
Un seul extincteur et des marteaux brise-vitres introuvables
La voiture-lit incendiée appartenait à la Deutsche Bahn (DB). Une voiture vieille d'environ 40 ans. Mais elle avait fait l’objet de modernisations en , en terme de chauffage, d'alimentation en énergie, d’issues de secours et les sièges, matelas, tapis et rideaux avaient été remplacés.
Néanmoins, la juge en charge du dossier, Catherine Reyter-Levis, reproche à la compagnie allemande DB son système de fermeture inadapté, " un seul extincteur et une signalisation insuffisante de l'emplacement des marteaux brise-vitres".
_ Elle reproche en outre à la SNCF d'avoir fait circuler, en connaissance de cause, ce wagon qui n'était "pas conforme aux normes de sécurité" et "ce train ne comportant pas de moyens de communication entre les différents wagons composant le convoi".
La Fenvac, Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs, partie civile dans cette affaire, se dit satisfaite que, outre la responsabilité du steward, soient reconnues les fautes des deux compagnies. L'enjeu de ce procès, pour elle, "que le Tribunal ne se contente pas de condamner un simple lampiste".
Cécile Quéguiner avec agences
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