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La publicité de Leclerc sur les médicaments validée en appel

La polémique rebondit. La cour d’appel de Colmar vient d’annuler l’interdiction faite à Leclerc de poursuivre sa campagne en faveur de la vente des médicaments dans les supermarchés. Une campagne considérée comme mensongère par les pharmaciens.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Leclerc)

"Les médicaments non remboursés sont de plus en plus chers et de plus en plus nombreux. Ca tombe mal pour Madame J. et son budget." La publicité de Leclerc va pouvoir continuer à défiler sur les écrans français. La cour d’appel de Colmar a en effet considéré "qu'une parure
faite de pilules et de gélules" - image choisie par Leclerc pour représenter le coût élevé des médicaments - "est sans doute d'une ironie un peu agressive mais ne dépasse pas manifestement les limites de ce qui est permis en matière d'expression humoristique". Pas de dénigrement, donc, ni de diffamation, aux yeux des juges qui valident la publicité.

Jugée "déloyale" en première instance

La cour d’appel annule ainsi la décision de première instance, qui datait du 24 avril dernier. Le tribunal des référés avait alors jugé que cette campagne de publicité – affichage et spots télé – constituait une "pratique commerciale déloyale" et "volontairement agressive" et avait demandé à Leclerc de la retirer, sous peine d’amende.

Lancé mi-avril, cette publicité affirme que Leclerc pourrait vendre les médicaments non remboursables 25% moins cher que la moyenne, si le gouvernement ouvrait ce marché à la grande distribution.

"La pharmacie française n'a pas dit son dernier mort" assure le président d'Univers Pharmacie, le groupement de pharmaciens qui avait porté plainte contre Leclerc. "La pharmacie est irremplaçable et ne peut se résumer à une
nouvelle niche commerciale". L'avocat d'Univers Pharmacie a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

Céline Asselot

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