La menace terroriste islamiste refait parler d'elle
Ils préparaient, semble-t-il, un attentat. Cinq personnes ont été interpellées au petit matin, à Rennes. Des arrestations opérées par la sous-direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire, à la demande du parquet de Paris.
_ Celui-ci voulait “vérifier des renseignements sur la possible constitution d'un groupuscule islamiste pouvant avoir des objectifs terroristes”. Les perquisitions n'ont pas donné grand-chose. Ni armes ni explosifs.
Une fausse piste de plus ? Il est bien évidemment trop tôt pour le dire. Mais les autorités sont sur les dents. La France a arrêté 55 activistes islamistes depuis le début de l'année, révèle Michèle Alliot-Marie dans un entretien au Figaro. Un chiffre à rapprocher de celui de l'an dernier : 89 arrestations.
Plus inquiétant, la ministre de l'Intérieur explique qu'il y a bien des Français qui se rendent “aujourd'hui dans la zone pakistano-afghane pour y recevoir enseignement et entraînement”. Plus d'une dizaine de djihadistes auraient ainsi été identifiés.
Les filières de recrutement revêtent plusieurs formes, poursuit la ministre. Qui s'inquiète notamment de ce qui peut se passer aujourd'hui dans les prisons. “Je viens d'ailleurs de proposer à mes homologues européens d'élaborer un manuel sur l'islamisme en milieu carcéral, pour mieux informer les professionnels de la sécurité sur la façon de détecter et d'empêcher ce type de recrutement.”
Guillaume Gaven, avec agences
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