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La libération de Julien Coupat suspendue à la cour d'appel

Passera-t-il les fêtes en prison ? Le cerveau présumé des « neuf de Tarnac », groupe soupçonné d’avoir orchestré, à l’automne dernier, le sabotage de lignes TGV, pourrait bénéficier d’une remise en liberté cet après- midi.
Article rédigé par franceinfo
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Selon la décision prise par le juge des libertés et de la détention vendredi dernier, Julien Coupat devrait déjà être libre. Le magistrat avait accédé à la demande de remise en liberté du jeune homme de 34 ans déposée par son avocate, Me Irène Terrel, la semaine dernière. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision, bloquant la remise en liberté de Julien Coupat.

Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris tranchera cet après-midi. Chargé de contrôler le travail des juges, il se prononcera sur la validité de la procédure de référé-détention, prise vendredi par le parquet de Paris, pour empêcher la sortie de prison du jeune homme.

La compagne de Julien Coupat, Yldune Lévy, passera elle les fêtes à la maison d’arrêt de la Santé. Le juge des libertés et de la détention a rejeté la demande de remise en liberté deposée par son avocat au motif que la jeune femme n’a pas encore été entendue par le juge d’instruction.

Julien Coupat et Ydlune Lévy, soupçonnés d’appartenir à un groupe anarcho- autonome par les enquêteurs, ont été mis en examen le 15 novembre dernier pour association de malfaiteurs à visée terroriste- un crime passible des assises. Ils sont poursuivis pour des dégradations de caténaires contre des lignes à grande vitesse, perpétrées fin octobre et début novembre.

Des neuf personnes initialement mises en examen pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”, seul le jeune couple reste en prison à ce jour. Gabrielle Hallez, Benjamin Rosoux et Manon Glibert ont été remis en liberté le 2 décembre par la chambre de l'instruction.

La qualification terroriste de ce dossier fait toujours débat. L’avocate de Julien Coupat dénonce le recours "à une procédure terroriste dans un simple dossier de dégradations où rien n'est établi".

Le Parti socialiste condamne, lui, " avec la plus grande fermeté les dérives inquiétantes qui émaillent la procédure, dans +l'affaire de Tarnac+, depuis le début".

Sophie Tardy- Joubert, avec agences

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