La colère de militants pro-palestiniens bloqués à Roissy
Plusieurs dizaines de militants pro-palestiniens occupent ce matin un terminal de la compagnie Lufthansa à l'aéroport parisien de Roissy. Ils ne peuvent pas embarquer à destination de Tel Aviv. Les autorités israéliennes ont en effet dressé une liste de voyageurs "indésirables"... et ils en font visiblement partie. Ces voyageurs refoulés espéraient gagner Bethléem, en Cisjordanie.
" Nous sommes scandalisés ", a réagi l'un d'eux au micro de France Info. Boualem Sanoui s'étonne notamment "que les autorités israéliennes interviennent en France". "On va rendre public le document en question et nous nous engageons à porter plainte contre la compagnie ", poursuit-il. Ces voyageurs, qui étaient venus de toute la France pour prendre l'avion à Roissy, ont acheté leur billet d'avion et ont un passeport en règle.
D'autres défenseurs de la cause palestinienne ont également été empêchés d'embarquer ce matin à l'aéroport Genève, où, comme à Roissy, ils se sont vu refuser l'enregistrement de leur vol pour Tel Aviv, selon plusieurs sources concordantes. La compagnie EasyJet, sur laquelle ils devaient initialement voyager, semblerait décidée à les rembourser, a indiqué l'un d'entre eux. "Mais nous voulons un papier expliquant la situation, avec les raisons pour lesquelles nous n'avons pas pu être embarqués", a déclaré Xavier Renou, français et membre du collectif des "désobéissants".
La porte-parole des services israéliens de l'immigration, Sabin Hadad, a indiqué à l'AFP qu'une liste de " 342 personnes indésirables " avait effectivement été remise aux compagnies aériennes, "les avertissant qu'elles seront aussitôt refoulées aux frais des compagnies". Depuis hier, Israël s'emploie à empêcher la venue de centaines de sympathisants de la cause palestinienne que des associations de soutien aux Palestiniens ont appelé, via Internet, à converger aujourd'hui vers l'aéroport international de Tel Aviv, pour se rendre ensuite dans les territoires. "Tout pays a le droit élémentaire de refuser l'entrée sur son sol de provocateurs ", a commenté hier le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à Sofia.
Cécile Mimaut, avec agences
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