La carte judiciaire provoque toujours des remous
La ministre de la Justice doit se rendre à Rennes aujourd’hui pour annoncer le redécoupage de la carte judiciaire concernant les cours d'appel de Rennes et d'Angers. Comme elle l'a fait dans les autres régions, la Garde des Sceaux vient annoncer la fermeture d'un certain nombre de tribunaux. Quels sont ceux qui sont menacés en Loire-Atlantique?
Pendant que la ministre poursuit son tour de France, les manifestations continuent. Hier soir encore, quelque 150 personnes manifestaient à Millau, entre l'Hôtel de Ville et le Palais de justice, alors que Rachida Dati doit se rendre mercredi matin à Montpellier.
Lundi, elle sera à Poitiers pour annoncer les modifications concernant cette ville ainsi que celle de Limoges. Ce même jour, les 54 avocats du barreau des Ardennes seront en grève totale. Ils protestent contre la révision de la carte judiciaire annoncée par Rachida Dati. Et les avocats brandissent la menace d'une grève lors du procès Fourniret.
Au sein de l'UMP aussi, la réforme est loin de faire l’unanimité. Pierre Méhaignerie, l'un des vice-présidents de l'UMP, a estimé ce soir, à l'issue d'une rencontre avec François Fillon et la garde des Sceaux, que la "suppression des tribunaux d'instance" (TI) dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire "pose des problèmes". Il a demandé une étude d’impact avant de prendre quelque décision que ce soit. Il a demandé à la ministre de la Justice d’apporter des réponses pratiques. Et vite. "Comment sur le terrain les Maisons du droit et de la justice qui se substitueraient aux tribunaux d'instance, seront capables de répondre efficacement aux interrogations multiples des Français ?" est une de ses interrogations.
D’autres parlementaires UMP ont ouvertement manifesté leur hostilité à cette réforme. Une quinzaine de députés de la majorité menacent de ne pas voter le budget de la Justice si Rachida Dati n'entend pas leurs récriminations, à quelques mois des municipales.
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