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Isère : un groupe de femmes revendique l'incendie à la gendarmerie de Meylan

Les auteures du texte affirment "lutter contre le sexisme" dans un communiqué publié sur un site anarcho-libertaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La façade de la caserne de gendarmerie de Meylan (Isère), victime d'un incendie volontaire, le 26 octobre 2017.  (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

L'incendie criminel qui a visé la brigade de gendarmerie de Meylan (Isère), dans la nuit du 25 au 26 octobre, a été revendiqué par un groupe de femmes, sur un site anarcho-libertaire, indymedia.org. Dans un long texte dont la mise en ligne a été révélée par le Dauphiné, ces femmes affirment "lutter contre le sexisme" et "contre le genre" et expliquent leur action par une "envie de revanche".

"Nous ne voulons pas rester dans la position de victimes dans laquelle la société voudrait nous placer en nous reconnaissant comme meufs", déclarent-elles avant de détailler la façon dont elles disent avoir procédé. Elles expliquent avoir cadenassé l'accès au parking de la gendarmerie, pour "faire une blague aux pompiers", et utilisé dix litres d'essence.

"Nous avons ciblé les voitures privées des flics, au détriment des quelques sérigraphiées, parce qu'on avait envie de s'attaquer plutôt aux individus qui portent les uniformes qu'à leur fonction, plutôt à leurs biens personnels qu'à leurs outils de travail", ajoutent-elles. La revendication présente également une série de photographies réalisées pendant et après l’incendie.

"On n'est pas passé loin d'un drame"

Les enquêteurs prennent au sérieux la revendication de l'incendie à la gendarmerie de Meylan, en Isère et la vérifient, indique France Bleu Isère. Toutefois, rien ne prouve, selon les enquêteurs, que les signataires de ce communiqué soient les auteurs de l'incendie. 

C'est sur ce même site qu'avait été revendiqué l'incendie du garage de la caserne du groupement de gendarmerie de l'Isère et des locaux techniques, dans la nuit du 21 septembre. Cette nouvelle revendication s'achève en forme de dédicace, adressée notamment "aux deux personnes incarcérées [dans] l'affaire de la voiture de flics brûlée", à Paris en mai 2016.

Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, avait jugé "particulièrement inquiétant" que les gendarmes et leurs familles aient été "directement visés". "On n'est pas passé loin d'un drame", avait assuré le magistrat en mettant en garde contre une escalade "inquiétante" après plusieurs actions similaires autour de Grenoble ces derniers mois.

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