L'ex-supérieur de Jérôme Kerviel soupçonné de délit d'initié

Jean-Pierre Mustier n'est plus le responsable de la gestion d'actifs et des services aux investisseurs de la Société Générale. Inconnu du grand public, il était le supérieur du trader Jérôme Kerviel, au moment de la fraude qui a valu une perte de presque cinq milliards d'euros à la banque en janvier 2008.

Jean-Pierre Mustier est soupçonné par l'Autorité des marchés financiers (AMF), le “gendarme de la bourse”, d'avoir commis un délit d'initié en août 2007, lorsqu'il a vendu l'intégralité de son portefeuille de titres et la moitié de ses actions Société Générale, anticipant un dérapage des marchés, selon le site internet du Nouvel Observateur.
_ Un membre du conseil d'administration, Robert Day est également l'objet d'une enquête de l'AMF.

“La nouvelle procédure de l'AMF qui vise Jean-Pierre Mustier n'est pas liée à l'affaire Kerviel”, a précisé une porte-parole de la Socgen. Elle a en effet éclaté plusieurs mois plus tard. Elle avait fini par valoir une mutation à Jean-Pierre Mustier qui a quitté la direction de la banque de financement et d'investissement de la Société Générale. L'AMF enquête toutefois pour savoir s'il existe néanmoins d'éventuels liens entre les deux affaires.

“Ces griefs sont contestés par Robert Day et Jean-Pierre Mustier”, s'est contenté de commenter la banque. “Je l'ai fait car je voulais avoir l'esprit totalement tranquille pour m'occuper des risques de la banque et ne pas avoir à me soucier en parallèle de mes actifs propres”, s'est justifié Jean-Pierre Mustier, selon le Nouvel Observateur.
_ Le délit d'initié dont il est soupçonné lui aurait permis d'empocher entre 50.000 et 200.000 euros, selon une évaluation de l'AMF citée par
l'hebdomadaire.