L'Etat condamné pour le suicide d'un détenu à Metz
A 22 ans, Cédric Martin s'est pendu avec une rallonge électrique, dans sa cellule de la prison de Metz-Queuleu (Moselle). C'était en 2004.
_ Sa famille vient d'obtenir la condamnation de l'Etat pour “faute”, devant le tribunal administratif de Strasbourg.
Le jeune homme purgeait une peine de quatre ans de prison pour vol avec violence et usage de stupéfiants. Au moment de sa mort, il était sous l'emprise d'alcool et de cannabis.
Dans son jugement, le tribunal ne retient pas de défaut de surveillance de la part de l'administration en estimant que la fragilité du jeune homme n'était pas avérée.
_ Il note en revanche que la drogue, associée à un alcool artisanal fabriqué à l'aide de fruits macérés, “est, selon les constatations médicales, directement à l'origine d'un phénomène de passage à l'acte et de son décès par suicide”.
“La carence de l'administration pénitentiaire à éviter la circulation de substances stupéfiantes illicites au sein de la maison d'arrêt constitue une faute de nature à engager la responsabilité de l'Etat”, conclut le tribunal.
Il condamne donc l'Etat à verser 15.000 euros à chacun des parents de la victime et 5.000 euros à chacun de ses trois frères et sœurs.
En avril 2008, l'Etat avait déjà été condamné à Rouen dans une affaire de suicide de détenu en prison (cliquer ici pour lire notre article sur ce jugement).
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