Karachi: Brice Hortefeux contre-attaque, le juge enquête
Brice Hortefeux réclame son audition par la justice. Il affirme qu'il n'a rien à voir, de près ou de loin, avec l'affaire dite de Karachi. Mais le juge van Ruymbeke continue à s'intéresser à ce sarkozyste de la première heure.
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Son nom apparait à plusieurs reprises dans l'enquête du juge.
Il y a d'abord ces révélations faites par le trésorier de la campagne d'Édouard Balladur. Il aurait expliqué par le menu le rôle joué par une cellule dans le versement de sommes en espèces pour la campagne présidentielle. Cette cellule baptisée "meeting" était dirigée par Brice Hortefeux. Le juge aimerait bien en savoir plus sur l'origine de 15 millions de francs versés en grosses coupures sur les comptes de campagne du candidat Balladur. -
Et puis il y a ces déplacements de Brice Hortefeux en Arabie Saoudite entre 1993 et 1995 qui seraient passés au crible par le magistrat.
Il était alors chef de cabinet du ministre des finances Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin qui dirigeait à ce moment là le cabinet d'Alain Juppé au Quai d'Orsay avait jugé ses déplacements suspects.
En 1994, la France a vendu des frégates à l'Arabie Saoudite pour près de 20 milliards de francs. Le juge se demande si ce marché n'a pas donné lieu a des rétro commissions.Hier soir Brice Hortefeux a demandé “à être entendu par la justice” et il a démenti “catégoriquement avoir eu quelque
information issue de la procédure judiciaire en cours” sur le volet financier
du dossier Karachi, menaçant d'attaquer en diffamation.Dans un communiqué, l'ancien ministre de l'Intérieur "“rappelle qu'il est
étranger à l'affaire Karachi”" et ajoute avoir “décidé de porter plainte
contre toute allégation mensongère et diffamatoire.
”Elodie Gueguen
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