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Tours : cinq militants écologistes de Dernière Rénovation condamnés à 1 000 euros d'amende pour avoir aspergé de peinture la préfecture

Les activistes ont été également condamnés à payer près de 35 000 euros de dommages et intérêts au conseil départemental d'Indre-et-Loire et à la métropole de Tours pour le nettoyage des infrastructures.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des militants écologistes, notamment du groupe "Dernière rénovation", protestent devant le tribunal de Tours (Indre-et-Loire), le 18 août 2023. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Les cinq militants de Dernière Rénovation qui avaient aspergé de peinture orange l'enceinte de la préfecture d'Indre-et-Loire le 22 mars pour dénoncer l'inaction climatique du gouvernement ont été condamnés à 1 000 euros d'amende, mardi 29 août, par le tribunal correctionnel de Tours. Les cinq jeunes femmes et hommes, âgés de 19 à 28 ans, doivent en outre payer près de 35 000 euros de dommages et intérêts au conseil départemental d'Indre-et-Loire et à la métropole de Tours pour le nettoyage.

La préfecture, qui s'était constituée partie civile, de façon "symbolique", puisque l'essentiel des dégâts ont été commis sur des bâtiments ou murs appartenant au conseil départemental, a aussi été reconnue victime. Elle n'avait toutefois pas demandé de dommages et intérêts. Les amendes infligées aux militants, dont une partie avec sursis, ont suivi en grande partie les réquisitions du parquet.

"Comment soigner dans un monde sans eau et à +4°C ?"

Les cinq militants avaient reconnu les faits lors de l'audience, le 23 août, arguant de l'urgence à agir. "Nous avons fait notre devoir", avait insisté l'un d'eux. "Comment soigner dans un monde sans eau et à +4°C ? C'est justement parce que je suis médecin que je suis sur le banc des prévenus", avait expliqué une autre, interne en médecine. Mardi, la présidente, Marie-Pierre Merle, a estimé que l'état de nécessité allégué par les militants n'était pas constitué.

Si la juge a reconnu le "danger actuel et imminent" que constituait le réchauffement climatique, elle a toutefois estimé que les actions des militants "n'étaient pas de même à écarter le danger". "Vous avez choisi la voie de l'illégalité. (...) Votre action n'était pas nécessaire dans une société démocratique", a insisté la présidente.

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