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Rhône : "C'était un moment incroyable, Marin a dit qu'il essaierait de pardonner" à son agresseur, témoigne la mère de la victime

Au deuxième jour du procès de l'agresseur de Marin violemment agressé en 2016, sa mère a déclaré sur franceinfo avoir ressenti "comme un vrai besoin" pour son fils "de dire à son agresseur tout le mal qu'il lui avait fait".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La mère de Marin devant les médias au palais de justice de Lyon (Rhône), le 3 mai 2018. (PHOTO PIERRE AUGROS / MAXPPP)

Lors de ce deuxième jour de procès à huis clos à la cour d'assises des mineurs du Rhône, "j'ai ressenti comme un vrai besoin pour Marin de comprendre ce qui s'était passer, de dire à son agresseur tout le mal qu'il lui avait fait, à lui, à sa famille, à ses amis", a témoigné jeudi 3 mai la maman de ce jeune étudiant de 22 ans laissé pour mort en novembre 2016 à la garde Lyon-Part-Dieu, après avoir défendu un couple qui s'embrassait.  

Violemment frappé à la tête avec une béquille, Marin souffre encore d'importantes séquelles. Depuis l'agression, il a subi quatre opération du cerveau et a passé de longs mois en centre de rééducation en Suisse. 

"Temps suspendu"

Marin et son agresseur se sont parlés. "Le temps s'est suspendu à ce moment-là", ajoute Audrey, la maman de la victime. "C'était un moment incroyable, Marin lui a dit qu'il essaierait de lui pardonner", at-elle dit avant d'ajouter :  "Je ne pense que ce qu'il s'est passé soit réellement excusable parce qu'il n'y a pas d'excuses à ce qu'il s'est passé."

Je pense que Marin a bien plus de bonté que son agresseur, ça c'est certain.

La mère de Marin

à franceinfo

"On a toujours été très fiers de Marin et ça continue. Il nous a toujours surpris, ça a toujours été quelqu'un d'incroyable. Après tout ce qu'il a vécu, je ne sais même pas comment il peut être ici aujourd'hui. Moi je n'en aurais pas eu le courage", conclut-elle. L'audience repend vendredi 4 mai.

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