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"Air Cocaïne" : la droite et l'avocat de Sarkozy demandent des explications au gouvernement et à la justice

L'apparition du nom de l'ancien président en marge de l'affaire de trafic de drogues révolte ses proches et ses partisans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, actuel président des Républicains, le 29 octobre 2015 à Moscou (Russie). (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Les proches de Nicolas Sarkozy et des membres des Républicains ont exigé, lundi 2 novembre, "des explications" au gouvernement au sujet d'informations sur la géolocalisation du téléphone de l'ex-président de la République en marge de l'affaire "Air Cocaïne". Selon des informations publiées dimanche dans le Journal du dimanche, le téléphone de l'ancien chef de l'Etat a été géolocalisé et les factures détaillées de ses communications demandées par la juge marseillaise chargée de l'enquête sur un vaste trafic de drogue transatlantique.

"Nous attendons des réponses de la part du gouvernement", a déclaré sur LCI et Radio Classique Luc Chatel, conseiller politique de l'ancien chef de l'Etat. "Est-ce que Mme Taubira [la ministre de la Justice] savait que l'ancien président de la République avait été pendant un an sur écoutes dans une affaire lié à un trafiquant de drogue alors qu'il n'a rien à voir dans cette affaire ? a développé Luc Chatel. Il y a un moment où trop, c'est trop. On a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir abusé d'une personne âgée. On l'accuse maintenant d'être de mèche avec des trafiquants de drogue."

"Une volonté de traiter le président Sarkozy différemment"

Quelques minutes plus tard sur Europe 1, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a annoncé qu'il allait écrire au procureur de Marseille pour "demander des explications" sur cette géolocalisation. "On ne peut pas en permanence mettre en cause des personnalités pour ensuite expliquer que c'est le cours normal de la justice", s'est insurgé Me Herzog, dénonçant par ailleurs une "atteinte à la vie privée" et des "mesures coercitives" contre son client. "M. Sarkozy n'a eu aucun contact avec les personnes mises en cause dans cette affaire", a-t-il martelé. Il y a une volonté de traiter le président Sarkozy (...) différemment des autres citoyens."


La veille, Christiane Taubira avait expliqué sur BFMTV que, selon "des informations qui sont à notre disposition", la demande de géolocalisation du téléphone de Nicolas Sarkozy "n'a rien à voir avec du trafic de drogue". Se défendant de toute manœuvre, la garde des Sceaux a rappelé que le juge d'instruction "prend ses décisions en toute liberté" et que "nous sommes informés après" : "Ce que nous savons, c'est qu'il s'agit d'une autre infraction et d'une autre procédure et que le trait commun entre ces deux procédures, c'est qu'il s'agit de la même société de transport."

En marge de l'affaire "Air Cocaïne", une information judiciaire est ouverte à Paris pour abus de biens sociaux autour de trois vols en jet privé de l'ex-président en 2012-2013, facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit. L'un de ces vols a été effectué à bord de l'avion incriminé dans l'affaire "Air Cocaïne".

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