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Prison avec sursis pour un gérant de bar, après un concours mortel de boissons alcoolisées

En octobre 2014, un quinquagénaire est mort après avoir bu 56 "shooters" dans un établissement de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Le gérant a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, mercredi 27 mai. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un quinquagénaire est mort après avoir consommé 56 shooters dans cet établissement de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en octobre 2014. (  MAXPPP)

Le gérant d'un bar a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à un an d'interdiction d'exercer, mercredi 27 mai, après la mort d'un de ses clients qui avait avalé 56 "shooters" d'alcool, en octobre dernier. Jugé par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Gilles Crepin, 47 ans, gérant du bar Le starter, était poursuivi pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité et de prudence".

Alors qu'il passait la soirée avec sa fille et des amis, Renaud Prudhomme, 56 ans, avait ingurgité des dizaines de petits verres d'alcool fort en un temps éclair. Encouragé par une ardoise affichée dans l'établissement, ce client, qui pesait 110 à 120 kilos, avait ainsi battu le record de consommation du bar. Complètement ivre, Renaud Prudhomme avait ensuite été raccompagné à son domicile avant d'être pris en charge par les pompiers et le Samu. Il est mort le lendemain au CHU de Clermont-Ferrand.

L'avocat du gérant va faire appel du jugement

A la barre du tribunal, le gérant du bar a reconnu avoir commis "une erreur" à propos de ladite ardoise, qui avait encouragé la victime à enchaîner les consommations. Mais selon son avocat, la victime n'est pas morte uniquement à cause de l'alcool. Renaud Prudhomme souffrait également de "problèmes respiratoires" qui ont causé une "fausse route".

Après avoir plaidé la relaxe lors de l'audience, le 4 mai, Me Renaud Portejoie a donc l'intention de faire appel du jugement. "C'est une décision guidée par l'émotion et par la volonté inconsciente de faire un exemple (...). On ne peut pas demander à chaque client à qui l'on sert de l'alcool son certificat médical. C'est impossible."

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