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Le doute s'installe dans le procès des "tournantes"

L'une des victimes a porté de fausses accusations de viols par le passé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nina, ici avec son avocate, ne reconnaît pas deux des accusés, qui pourraient donc être acquittés. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

PROCES DES TOURNANTES - A huit jours du verdict, le doute s'installe dans le procès des "tournantes". L'une des victimes a en effet reconnu, mercredi 3 octobre, qu'elle avait menti par le passé sur des accusations de viols, rapporte Europe 1.

Stéphanie a admis qu'elle avait porté de fausses accusations de viols en 1996. Cette plainte, qui avait été classée sans suite en 1999, pourrait peser sur les jurés du procès des tournantes. De son côté, Nina, l'autre victime, ne reconnaît plus deux des accusés, qui pourraient donc être acquittés. Le verdict du procès est prévu pour le 12 octobre.

Des plaignantes fragilisées par un procès douloureux

Au regard de ces éléments, les deux jeunes femmes "se retrouvent de plus en plus en position d'accusées", rapporte RTL, qui rappelle qu'il s'agissait du premier jour d'audience pour Stéphanie "après dix jours d'hospitalisation d'office à la suite d'une tentative de suicide, quelques jours après l'ouverture du procès".

Elle qui "a déjà fait une dizaine de tentatives de suicide depuis les faits", selon sa mère, craignait l'ouverture du procès, comme elle l'avait raconté à Rue 89, en mai. "Je suis morte de peur. J’ai peur d’être agressée, qu’ils s’en prennent à ma famille. Ça va être un bordel phénoménal au tribunal, ils seront tous là, entourés de leurs proches… J’ai peur qu’un couteau sorte", avait-elle raconté, se demandant alors : "Pourquoi j'ai porté plainte ?"

Nina, l'autre victime, est également très marquée par le procès. La dureté des audiences a détérioré son état de santé, l'empêche de comparaître pendant plusieurs jours. "Je me suis tailladé le bras au rasoir", avait-elle raconté au Parisien. La veille, son frère avait expliqué que selon lui, les quatorze accusés n'étaient pas coupables. Les experts attestent quant à eux "que les deux victimes sont crédibles et qu’elles ont bien subi des actes de violences sexuelles", écrit Europe 1.

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