Info franceinfo Un réseau de fraude au CPF démantelé dans les Yvelines, le préjudice estimé à au moins 31 millions d'euros

Les enquêteurs ont découvert la supercherie en épluchant les comptes d'un trafiquant de drogue de Trappes, dans les Yvelines, a appris franceinfo.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
D'autres fraudes aux aides sociales ont également été découvertes par les enquêteurs. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Une arnaque massive au CPF, le Compte personnel de formation, a été démantelée dans les Yvelines, a appris franceinfo de sources concordantes, jeudi 26 septembre. La fraude est estimée à au moins 31 millions d'euros. Cinq personnes ont été arrêtées depuis la semaine dernière, trois ont été placées en détention provisoire.

Les policiers ont mis au jour le pot-aux-roses en épluchant les comptes d’un trafiquant de drogue de Trappes, dans les Yvelines. Ils découvrent qu'une société a été créée pour dispenser de fausses formations. Plus 500 000 euros ont été empochés, versés par la Caisse des dépôts, la banque du CPF.

De l'argent blanchi pour ne pas être saisi

Les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ne sont pas au bout de leur surprise. Au cours d'un an et demi d'investigations, ils découvrent que plusieurs centaines d’entreprises ont été créées avec des prête-noms, notamment en région parisienne ou à Marseille. 

Ces coquilles vides ont faussement formé plusieurs milliers de personnes, qui touchaient un vrai pourcentage de l'argent versé par la Caisse des dépôts. Le pactole était ensuite blanchi pour éviter d'être saisi. Par exemple, des voitures étaient achetées légalement en France puis revendues en liquide au Maroc. 

Le système a été pensé par des trafiquants de drogue devenus professionnels de l’arnaque aux aides publiques, explique une source proche du dossier. Des fraudes à la Sécurité sociale, sur des remboursements de prothèses dentaires et de fauteuils roulants notamment, ont été découvertes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.