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Incendie mortel du Cuba Libre à Rouen : les gérants ont bénéficié d'une libération anticipée

Quatorze personnes sont mortes piégées dans la cave du bar en feu en 2016. Les familles des victimes jugent cette libération anticipée inadmissible.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'incendie du bar "Au Cuba Libre" à Rouen dans la nuit du 5 au 6 août 2016 avait causé la mort de 14 clients. (CHRISTINE WURTZ / RADIOFRANCE)

Les gérants du Cuba Libre à Rouen, qui avaient été condamnés à trois ans de prison ferme après l'incendie mortel dans leur bar, sont sortis de prison en janvier 2021, rapporte mardi 9 mars France Bleu Normandie. Quatorze personnes avaient péri dans cet incendie dans la nuit du 5 au 6 août 2016, ils avaient été piégés dans la cave du bar.

En octobre 2019, le tribunal correctionnel de Rouen a condamné les deux frères à cinq ans de prison dont trois ans ferme pour "homicide involontaire par violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". Les deux hommes étaient incarcérés à la maison d'arrêt du Havre depuis la fin 2019. En janvier 2021, ils ont fait une demande de libération conditionnelle comme la loi les y autorise à mi-peine.

Une libération qui passe mal

Leur demande a été acceptée notamment parce que les deux hommes ont trouvé du travail et qu'ils ont commencé à indemniser les parties civiles. Le parquet du Havre a fait appel de cette décision, considérant leur libération prématurée. La décision du juge de l'application des peines a été confirmée le 25 février par la cour d'appel de Rouen. "Elle a jugé que les frères Boutrif remplissaient toutes les conditions", explique le procureur général près la cour d'appel de Rouen. Les deux hommes porteront un bracelet électronique.

La nouvelle de cette libération passe mal chez les familles des victimes, pour lesquelles la peine maximale semblait déjà insuffisante. "Je ne peux pas l'admettre", déclare à France Bleu Johnny Autin qui a perdu sa fille Mégane dans l'incendie. "Ils sont libres, une fois qu'ils ont fini leur travail ils sont chez eux avec leur famille, et nous on n'a plus nos enfants, plus de vie", témoigne-t-il.

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