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Chalon-sur-Saône : la justice invalide la fin des menus de substitution dans les cantines

La ville avait supprimé les menus sans porc de ses cantines scolaires en 2015. Le tribunal administratif de Dijon a annulé cette décision, lundi 28 août. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La mairie de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), le 29 septembre 2015.  (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) vont de nouveau proposer des menus de substitution. Le tribunal administratif de Dijon (Côte-d'Or) a annulé, lundi 28 août, la décision de Chalon-sur-Saône de supprimer les menus sans porc de ses cantines scolaires. Cette décision de la ville datait de 2015. 

"Cette décision n'avait pas accordé, au sens de la convention internationale relative aux droits de l'enfant, une attention primordiale à l'intérêt des enfants", a estimé le tribunal administratif de Dijon. "Il s'est ainsi prononcé, sans prendre aucune position de principe à caractère général, au regard du seul cas particulier des cantines scolaires de Chalon-sur-Saône", précise-t-il dans un communiqué.

Des menus sans porc depuis 1984

En septembre 2015, le conseil municipal de Chalon-sur-Saône a voté à une large majorité une délibération mettant fin aux menus de substitution dans ses restaurants scolaires. La décision de Gilles Platret, maire Les Républicains de la ville, avait alors déclenché une polémique jusque dans son propre camp. Ces menus sans porc étaient servis dans les cantines de la ville depuis… 1984. 

Le rapporteur public s'est prononcé en faveur de l'annulation de cette décision, vendredi 25 août. Il a estimé que cette mesure "a mis fin à une pratique ancienne et durable qui jusqu'ici n'avait pas fait débat", et a mis en doute la prise en compte de "l'intérêt supérieur de l'enfant". 

En 2015, le tribunal administratif de Dijon a déjà rejeté à deux reprises des précédents recours en référé contre cette décision, initiés par la Ligue de défense judiciaire des musulmans. Elle obtient désormais gain de cause. 

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