Paris suspects dans le handball : le gardien de Montpellier mis en examen
Mickaël Robin est la 16e personne et le 8e joueur mis en examen dans cette affaire, après notamment les frères Nikola et Luka Karabatic.
L'affaire a secoué le monde du handball en septembre 2012, et continue de rebondir. Le gardien de but du Montpellier agglomération handball, Mickaël Robin, a été mis en examen, mardi 6 août, par le juge d'instruction chargé de l'affaire des paris suspects sur un match entre son club et Cesson-Sévigné, en mai 2012, a rapporté son avocat.
Mickaël Robin est la 16e personne et le 8e joueur mis en examen dans cette affaire, après notamment les frères Nikola et Luka Karabatic, et leurs compagnes respectives, Géraldine Pillet et Jeny Priez. Ils sont soupçonnés d'avoir empoché plus de 250 000 euros de gain après avoir parié sur un résultat défavorable à Montpellier à la mi-temps du match, le titre de champion étant déjà acquis aux Héraultais.
Accusé d'avoir "volontairement déjoué la première période"
Il est reproché au gardien d'avoir "participé à l'organisation de prise de paris sur le match" et d'avoir "volontairement déjoué la première période de la rencontre", éléments "constitutifs du délit d'escroquerie", a précisé son avocat Me Marc Gallix.
L'accusation sur son niveau de jeu pendant la rencontre avec Cesson-Sévigné se fonde sur le rapport de l'expert Pierre Sallet, chargé d'analyser le match suspect. Durant l'enquête, des échanges de SMS avec sa compagne concernant les paris suspects ont en outre été mis au jour.
"La réaction de mon client est toujours la même depuis le début : il nie toute participation à une tricherie, a précisé l'avocat de Mickaël Robin. Sa position est de dire que oui, il a reçu ces SMS l'informant de ces paris, que oui, sa compagne de l'époque était au courant de ces paris, car elle était très amie avec les compagnes des frères Karabatic, mais qu'il a fait la sourde oreille et joué son match de manière normale."
Vers un procès avant 2014
Selon Me Gallix, la mise en examen de Robin est l'un des derniers actes d'instruction de l'affaire. Le juge doit encore entendre deux ou trois personnes cette semaine puis clôturer son instruction.
Les réquisitions du procureur de la République sont attendues pour le mois de septembre, et un procès en correctionnel est envisagé avant la fin de l'année.
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