Julien Coupat et Yldune Lévy reportent leur mariage
Ce report a été demandé par le couple qui souhaite se marier dans l'intimité. Les journalistes sur place ont pu apercevoir les parents de M. Coupat et de Mlle Lévy et certains de leurs amis mais pas le couple lui-même. Le père de Mlle Lévy, Michel Lévy, a dénoncé "l'autorité judiciaire qui a cru bon" de révéler la date et l'endroit du mariage.
Le juge d'instruction Thierry Fragnoli ne s'est pas opposé à ce mariage et a levé une partie du contrôle judiciaire auquel étaient soumis les deux futurs époux car ce mariage n'était pas susceptible de troubler l'ordre public, a-t-on appris de source judiciaire. Mais il n'a pas levé l'obligation pour Yldune Lévy de rester à Paris et pour Julien Coupat de rester à Rueil (Hauts-de-Seine) chez ses parents ou à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Si Julien Coupat a obtenu l'autorisation ponctuelle de se rendre dans la capitale pour le mariage, le couple doit ensuite formuler une nouvelle demande pour pouvoir se voir et résider au même endroit, a-t-on précisé de mêmes sources. Le couple se marie car le code civil oblige les couples à habiter ensemble.
Le parquet et le juge d'instruction ne se sont pas opposés à ce qu'ils vivent ensemble mais Julien Coupat et Yldune Lévy ne pourront toujours pas rencontrer les autres mis en examen de l'affaire. "Ils se marient pour pouvoir être ensemble", a dit Me Terrel, ajoutant que l'amour était la seule raison de ce mariage et qu'ils n'agissaient pas ainsi pour contourner la justice.
Julien Coupat a été remis en liberté le 28 mai dernier après six mois de détention provisoire. Il est mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "direction d'une structure à vocation terroriste", des chefs passibles de la cour d'assises. Il a toujours protesté de son innocence. L'accusation ne dispose pas de preuve mais fait valoir notamment le fait que Julien Coupat et sa compagne se trouvaient le soir des faits à proximité d'une des lignes de TGV sabotées, en rase campagne, avec des crochets en métal.
Sur les neuf mis en examen, cinq sont soupçonnés d'avoir participé à des actes de malveillance ayant visé la SNCF. Proches de la mouvance qualifiée d'"anarcho-autonome" par la police, ces personnes sont suspectées d'avoir formé une "cellule invisible". Yldune Lévy et Julien Coupat n'auront toujours pas le droit de rencontrer les autres mis en examen de l'affaire.
Caroline Caldier, avec agences
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