Jean-Marc Rouillan : vers un retour à la case prison
"Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique".
Dans une interview à paraître demain dans L’Express (lire notre article), Jean-Marc Rouillan revient, à mots couverts, sur l’assassinat de Georges Besse, l’ancien patron de Renault. Et n’exprime pas le moindre regret. Allant même jusqu’à affirmer que "l’action armée" restait "nécessaire".
Conséquence immédiate de cette prison de parole, que son jugement lui interdisait : le parquet de Paris annonce qu’il va demande la révocation du régime de semi-liberté accordé à Jean-Marc Rouillan en décembre 2007. C’est maintenant au juge d’application des peines (JAP) de Paris, qui a compétence en matière terroriste, de se prononcer sur la demande du parquet.
L'avocat du co-fondateur d'Action Directe dénonce "l'acharnement" dont est victime son client. "J'ai vu l'article ce matin. Il a fait une remarque un peu ambiguë. Je trouve cela ridicule", résume Me Jean-Louis Chalanset.
Gilles Halais avec agences
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